Logo
Banner

Calendrier scientifique – Cas clinique de novembre 2023


Chères clientes, chers clients,
 
L'image ci-dessus illustre la progression d'une infection bactérienne au niveau de la vessie, avec invasion de l'uretère vers les voies urinaires supérieures et libération de cellules épithéliales tubulaires rénales (RTEC). Pour ce mois de novembre, notre calendrier scientifique met en avant notre gamme de biologie urinaire en dressant une vue d'ensemble du potentiel de la UF-Series -aussi bien pour le laboratoire que pour les patients affectés- dans la réduction de la charge de travail et dans sa contribution à un diagnostic rapide dans un contexte d'infections des voies urinaires (IVU). L'étude de Gilboe et al. souligne également l'impact de la UF-Series sur la gestion des antimicrobiens au laboratoire, participant ainsi à la lutte contre leur résistance.
 
Bonne lecture !
 
Bien cordialement,
Marketing Scientifique Sysmex France
 
Infections des voies urinaires (IVU)
L’infection des voies urinaires (IVU) est l’une des infections bactériennes les plus courantes, avec environ 400 millions d’individus (hommes et femmes) affectés chaque année dans le monde [1]. Les femmes sont particulièrement touchées par cette infection, puisque 60 % d’entre elles sont confrontées à une IVU à un moment ou un autre de leur vie [2] et que 30 à 45 % des femmes développent des IVU récurrentes, c’est-à-dire dans les trois mois ou dans l’année suivant la primo-infection [3].
 
La prévalence des IVU explique également l’impact significatif de cette infection sur les systèmes de santé et les sociétés, puisqu’elles sont à l’origine de millions de visites médicales annuelles [4], d’une charge de travail importante pour les laboratoires cliniques [5] et d’environ 15 % de l’ensemble des prescriptions d’antibiotiques aux États-Unis et en Europe [6]. Parmi ces prescriptions d’antibiotiques, un grand nombre sont faites de manière empirique sans diagnostic approprié [7]. Par conséquent, les IVU peuvent être considérées comme un facteur important de résistance aux antimicrobiens (AMR) [8] et des diagnostics appropriés d’IVU pourraient contribuer à améliorer la gestion des antimicrobiens en évitant les prescriptions inutiles d’antibiotiques et en favorisant des traitements rapides et ciblés.
 
Alléger la charge de travail tout en favorisant le diagnostic rapide des IVU
Les IVU représentent une charge de travail considérable pour les laboratoires de diagnostic, puisque jusqu’à 80 % des échantillons s’avèrent négatifs. Leur diagnostic classique est une procédure assez longue, puisqu’il faut réaliser des cultures urinaires et des antibiogrammes. La prescription empirique d’antibiotiques en est souvent la conséquence, ce qui favorise l’augmentation des résistances aux antimicrobiens [9].
 
Diverses études sur les performances analytiques ont démontré le potentiel des analyseurs UF-Series à exclure une IVU en l’absence de bactériurie, avec un impact potentiel sur les flux de travail et les charges de travail en microbiologie [10]. L’absence de bactériurie étant observée dans la grande majorité des échantillons suspectés d’IVU, cela implique l’absence d’infection urinaire bactérienne, éliminant ainsi la nécessité d’un traitement diagnostique plus approfondi de ces échantillons par culture urinaire.
 
Gilboe et al. [11] ont démontré le potentiel significatif de la combinaison de la numération des bactéries et des leucocytes dans l’exclusion des IVU. Dans cette étude, environ 42 % de tous les échantillons suspectés d’IVU peuvent ainsi être directement déclarés comme négatifs le jour de la réception de l’échantillon (Fig. 1, branche de gauche).
 
D’autre part, l’impact potentiel de l’indicateur « BACT Info » sur l’amélioration des flux de travail et des délais d’exécution a aussi été étudié. Dans ce contexte, la performance de l’indicateur « Gram négatif ? » a permis de s’affranchir de la culture urinaire et de procéder à un antibiogramme direct (AST – Antibiotic Susceptibility Testing). Le délai d’exécution des profils de sensibilité aux antibiotiques (ASP – Antibiotic Susceptibility Profile) a ainsi été raccourci pour les échantillons positifs aux IVU avec bactériurie à Gram négatif. Au total, pour 53 % des échantillons d’IVU, un ASP peut être rendu le jour suivant la réception de l’échantillon (Fig. 1, branche centrale).
 
Seuls les échantillons positifs aux IVU avec bactériurie à Gram positif (« Gram positif ? ») ou les populations mixtes (« Gram pos/neg ? ») nécessitent un diagnostic complet, y compris une culture urinaire. Ceci ne concerne toutefois qu’une minorité des cas suspectés d’IVU, et, pour seulement 5 % des échantillons, un ASP peut être rendu deux jours après réception de l’échantillon (Fig. 1, branche de droite).
 
Cette étude met en évidence le potentiel des analyseurs UF-Series dans la réduction du nombre de cultures urinaires et l’amélioration de l’efficacité du flux de travail et des délais d’exécution en favorisant une approche de diagnostic rapide.
Figure 1. Organigramme indiquant le flux de travail de l’analyse sur UF-5000
 
Sur l’image du calendrier : une infection des voies urinaires supérieures
Les infections des voies urinaires supérieures résultent de l’ascension d’agents pathogènes de la vessie vers l’uretère et les reins. En fonction de sa progression, l’infection des voies urinaires supérieures se différencie en urétérite, pyélonéphrite et néphrite. Bien qu’une infection des voies urinaires supérieures ne soit pas définie en soi comme une IVU compliquée, la différenciation entre les voies hautes et basses est d’une importance clinique, car l’atteinte rénale est liée à des complications et à des résultats cliniques plus graves [12].
 
Avec respectivement 13 et 3 cas pour 10 000 cas d’IVU chez les femmes et les hommes, l’incidence des IVU supérieures est moindre que celle des IVU inférieures [13] et coïncide avec des symptômes additionnels et plus graves, tels que des douleurs et gênes dans les flancs, le bas du dos ou autour des organes génitaux, une température élevée, des tremblements ou frissons, de la fatigue et de la diarrhée [14].
 
Oyaert et al. ont démontré le potentiel de différenciation des IVU supérieures et inférieures sur UF-Series en utilisant le paramètre RTEC pour la détection des cellules épithéliales tubulaires rénales (Fig. 2). Ils ont conclu que chez les patients ayant une IVU confirmée, la présence de cellules RTEC oriente vers une infection des voies urinaires supérieures. Dans cette étude, la performance diagnostique de ce paramètre a surpassé celle des marqueurs classiques des infections des voies urinaires supérieures, tels que l’α1-microglobuline [15].
Figure 2. Le paramètre RTEC peut être utilisé pour la détection des cellules épithéliales tubulaires rénales
 
Pour aller plus loin
Grâce à sa gamme de produits, Sysmex peut aider les biologistes et les cliniciens à une meilleure prise en charge des infections des voies urinaires, et participe ainsi à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Venez vite découvrir nos pages web dédiées à nos différents produits de biologie urinaire !
 
- La gamme de biologie urinaire
- UF-4000/5000
- UF-1500
- Les infections des voies urinaires
- La lutte contre la résistance aux antimicrobiens
- Comment orienter le diagnostic d’une infection urinaire plus rapidement et contribuer à une thérapie mieux ciblée
-Comment effectuer des tests de sensibilité aux antimicrobiens en temps réel
 
Références bibliographiques
[1] R31-1 Yang X, Chen H, Zheng Y, Qu S, Wang H and Yi F (2022): Disease burden and long-term trends of urinary tract infections: A worldwide report. Front Public Health 10:888205.
[2] R31-2 Flores-Mireles AL, Walker JN, Caparon M and Hultgren SJ (2015): Urinary tract infections: epidemiology, mechanisms of infection and treatment options. Nat Rev Microbiol 13(5):269-84.
[3] R31-3 Gupta K and Trautner BW (2013): Diagnosis and management of recurrent urinary tract infections in non-pregnant women. BMJ 346:f3140.
[4] R31-4 Foxman B (2013): Urinary tract infection syndromes: occurrence, recurrence, bacteriology, risk factors, and disease burden. Infect Dis Clin North Am 28(1):1-13.
[5] R31-5 Wilson ML and Gaido L (2004): Laboratory diagnosis of urinary tract infections in adult patients. Clin Infect Dis 38(8):1150-8.
[6] R31-6 Foxman B (2002): Epidemiology of urinary tract infections: incidence, morbidity, and economic costs. Am J Med. 2002 Jul 8;113 Suppl 1A:5S-13S.
[7] R31-7 Pujades-Rodriguez M, West RM, Wilcox MH and Sandoe J (2019): Lower Urinary Tract Infections: Management, Outcomes and Risk Factors for Antibiotic Re-prescription in Primary Care. EClinicalMedicine 14:23-31.
[8] R31-8 O'Brien M, Marijam A, Mitrani-Gold FS, Terry L, Taylor-Stokes G and Joshi AV (2023): Unmet needs in uncomplicated urinary tract infection in the United States and Germany: a physician survey. BMC Infect Dis 23(1):281.
[9] R32-1 Keller P (2019): The next step towards faster urinalysis Sysmex Xtra article
[10] R32-2 De Rosa R, Grosso S, Lorenzi S, Bruschetta G, Camporese A (2018): Evaluation of the new Sysmex UF-5000 fluorescence flow cytometry analyser for ruling out bacterial urinary tract infection and for prediction of Gram-negative bacteria in urine cultures. Clinica Chimica Acta 484:171–178.
[11] R32-3 Gilboe HM, Reiakvam OM, Aasen L, Tjade T, Bjerner J, Ranheim TE and Gaustad P (2021): Rapid diagnosis and reduced workload for urinary tract infection using flowcytometry combined with direct antibiotic susceptibility testing. PLoS One 16(7):e0254064
[12] R33-1 Lane DR and Takhar SS (2011): Diagnosis and Management of Urinary Tract Infection and Pyelonephritis. Emerg Med Clin North Am 29(3):539–552.
[13] R33-2 Czaja CA, Scholes D, Hooton TM and Stamm WE (2007): Population-based epidemiologic analysis of acute pyelonephritis. Clin Infect Dis 45(3):273-80.
[14] R33-3 Hudson C and Mortimore G (2020): The diagnosis and management of a patient with acute pyelonephritis. Br J Nurs 29(3):144-150.
[15] R33-4 Oyaert M, Speeckaert M, Boelens J, Delanghe JR (2020): Renal tubular epithelial cells add value in the diagnosis of upper urinary tract pathology. Clin Chem Lab Med 58(4):597–604.
 
 
Linkedin
Twitter
Youtube